Je
regarde par la fenêtre. Il pleut. Ou plutôt, il va pleuvoir. Le
ciel, d'un bleu clair il y a quelques instants, s'est peu à peu
assombri et a laissé place à diverses nuances de gris. Il a été relégué tout là-bas, à l'horizon. Dans quelques minutes, il aura
entièrement disparu. De petites gouttes touchent déjà le macadam.
La pluie n'est visible que par les points épars qu'elle laisse sur
la route. Les voitures commencent à faire fonctionner leurs
essuies-glaces, mais encore à vitesse réduite. Un roulement se fait
entendre au loin. Un orage pour accompagner la pluie ? Soudain,
d'énormes gouttes tombent violemment. Le vent s'est levé avec une extrême rapidité et pousse la pluie vers le jardin de mon voisin.
Un jardin très élégant. Toutes les plantes et autres fleurs
poussent pêle-mêle sans être prisonnières des plates-bandes que
l'on trouve souvent dans de nombreux jardins : les fleurs poussent
ici en toute liberté. Les arbres se plient sous l'effet du vent et
leurs feuilles sont maintenant bombardées de gouttes d'eau. L'orage
approche subrepticement, presque sans se faire remarquer. Pourtant,
il est bien là, de plus en plus violent. Quelques éclairs zèbrent
le ciel à intervalles plus ou moins réguliers. Les essuies-glaces
fonctionnent maintenant à plein régime. Le ciel est devenu presque
noir et la chambre s'est assombrie comme s'il faisait déjà nuit.
Mais quelque chose à changé. Après quelques minutes où les
éclairs et le tonnerre ont redoublé de puissance, la pluie se calme
et le vent faiblit. Dans quelques minutes, le ciel bleu sera de
retour et l'orage ne sera plus qu'un souvenir magique...
La même base, travaillée différemment :
Je
regarde par la fenêtre. Je l'attends, il est en retard. Je remarque
alors qu'il pleut, ou plutôt qu'il va pleuvoir. Le ciel, d'un bleu
clair il y a quelques instants, s'est peu à peu assombri et laisse
la place à diverses nuances de gris. Ce beau ciel rayé de rayons
dorés a été relégué tout là-bas, loin à l'horizon. Dans
quelques minutes, il aura entièrement disparu. De petites gouttes
touchent le macadam. La pluie n'est pour le moment visible que par
ces petits points épars qu'elle laisse sur la route. Les voitures
commencent à faire fonctionner leurs essuies-glaces à vitesse
réduite. Un roulement se fait entendre au loin. Allons-nous avoir un
orage pour accompagner la pluie ? Soudain, d'énormes gouttes tombent
violemment. Le vent s'est brusquement levé. Les passants déplient
leurs parapluies. Quant à ceux qui n'en n'ont pas, ils cherchent désespérément un endroit où se mettre à l'abri le temps de
laisser passer l'orage. La pluie martèle mes carreaux, et les
arbres de l'élégant jardin de mon voisin se plient sous l'effet du
vent. Les feuilles sont bombardées de gouttes d'eau et les fleurs
sont méchamment giflées. Certaines perdent d'ailleurs des pétales
dans la bataille. L'orage est arrivé subrepticement, sans se faire
remarquer. Pourtant, il est bien là, de plus en plus violent.
Quelques éclairs zèbrent le ciel à intervalles plus ou moins
réguliers. Les essuies-glaces fonctionnent maintenant à plein
régime et le caniveau déborde. Même les personnes portant
parapluie cherchent à s'abriter. Le ciel est devenu presque noir et
la chambre s'est assombrie comme s'il faisait déjà nuit. Pourtant,
quelque chose change déjà au loin. Après quelques minutes où les
éclairs et le tonnerre ont redoublé de puissance, la pluie se clame
et le vent faiblit. Dans un instant, le ciel bleu sera de retour et
l'orage ne sera plus qu'un souvenir magique ... Pour l'instant, le
monde reprend ses esprits. Les passants se pressent sur le trottoir,
essayant de rattraper le temps perdu et d'éviter l'eau projetée par
les voitures roulant trop près du trottoir. Avec le retour du
soleil, les fleurs semblent ornées de perles transparentes. C'est
alors que je l'aperçois, là-bas, au bout de la rue. Contrairement à
tout le monde, il n'a pas pris la peine de se mettre à l'abri et
d'attendre la fin de l'orage. Il a toujours aimé marcher sous la
pluie. Il approche lentement, profitant encore des dernières petites
gouttes. Il est trempé, ses cheveux collent à son front, ses
vêtements ruissellent. Je vais aller chercher une serviette chaude
et profiter du moment où il me raconte sa promenade sous la pluie.
Nous nous installerons sur le canapé, lové l'un contre l'autre et
il me dira des mots d'amour tandis que je lui parlerais des
sentiments qui me sont venus alors que je regardais tomber la pluie.
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