La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert - Joël Dicker



Puisqu'on ne fait pas beaucoup de cas de mon travail et qu'on profite de mon absence pour faire des changements sans que je puisse défendre et/ou expliquer mes choix de présentation, je prends le parti de ne plus écrire de coups de cœur (dommage pour les clients) pour le site du magasin. Je vais donc vous en faire profiter à vous, mes chers lecteurs ! Et pour commencer, je voudrais vous parler de ce roman qui est resté longtemps sur ma table basse et que je ne regrette pas d'avoir lu - je devrais dire dévoré ! Il s'agit de

La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, Joël Dicker, Éditions de Fallois.
 
Généralement, je me méfie des livres récompensés. Je pense que c'est pour cela que ce livre est resté si longtemps en attente. En tout cas, je suis d'accord avec l'épilogue (rassurez-vous, je ne dévoile rien) :

" Un bon livre, Marcus, ne se mesure pas à ses derniers mots uniquement, mais à l'effet collectif de tous les mots qui les ont précédés. Environ une demi-seconde après avoir terminé votre livren après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d'un sentiment puissant ; pendant un instant, il ne doit plus penser qu'à tout ce qu'il vient de lire, regarder la couverture et sourire avec une tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer. Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d'avoir terminé. "

Voilà ce que j'ai ressenti en refermant ce livre. Même si c'est un pavé, j'aurai aimé en avoir encore un peu et à aucun moment (ce qui m'arrive parfois quand un livre tire en longueur), je n'ai pas sauté de pages ni de paragraphes.

Pour vous résumer un brin, je peux vous dire les choses suivantes : Marcus Goldman est un écrivain qui vient de publier un premier roman qui a eu beaucoup de succès. Mais il est à présent en panne d'inspiration et son éditeur lui réclame les premiers chapitres d'un roman qui n'existe pas encore. Il se tourne donc vers son ancien professeur, Harry Quebert, qu'il considère comme un père et un mentor. Celui-ci lui a appris à écrire, à boxer et à se dépasser. Quand le corps d'une jeune fille est retrouvé enterré dans le jardin de Harry et que celui-ci est arrêté, tout se bouscule dans la tête de Marcus. Et les choses se compliquent quand il apprend qu'Harry était amoureux de cette jeune femme de15 ans alors que lui-même en avait une trentaine. Marcus décide alors d'enquêter pour tenter de disculper son vieil ami.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman. Si le synopsis est simple, le roman ne l'ai pas : beaucoup de suspens (pour cela, c'est un très bon polar pour les amateurs du genre), beaucoup de fausses pistes, de mensonges, de cachotteries ... C'est très bien construit, on passe d'une époque à une autre, d'un personnage à l'autre sans temps mort. Les personnages sont tous très complexes, comme dans la réalité, ni tout blancs ni tout noirs. Et attachants. De nombreux sujets y sont traités : amour, trahison, haine, littérature ....
Il est vrai aussi que j'ai apprécié ce roman car il se passe aux États-Unis, dans une région que j'aime beaucoup et que Joël Dicker (au moins dans ce texte car je n'ai pas lu son autre roman) a une "écriture américaine" et c'est rare chez un écrivain francophone. C'est un compliment de ma part car j'ai une tendresse particulière pour les auteurs américains. La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert m'a fait penser à certains Richard Russo ou Thomas H. Cook. Il y a chez eux une volonté de raconter une histoire (et non pas des états d'âme) et de nous embarquer loin de notre quotidien. 
Les 31 conseils d'écriture dispensés par Harry à Marcus tout au long du roman m'ont beaucoup intéressée. Je vous en livre quelques uns à méditer :

" J'aimerais vous apprendre l'écriture, Marcus, non pas pour que vous sachiez écrire, mais pour que vous deveniez écrivain. parce qu'écrire des livres, ce n'est pas rien : tout le monde sait écrire, mais tout le monde n'est pas écrivain.
-Et comment sait-on que l'on est écrivain, Harry ?
- personne ne sait qu'il est écrivain. Ce sont les autres qui le lui disent."

" Si les écrivains sont des êtres si fragiles, Marcus, c'est parce qu'ils peuvent connaître deux sorte de peine sentimentale, soit deux fois plus que les êtres humains normaux : les chagrins d'amours et les chagrins de livre. Écrire un livre, c'est comme aimer quelqu'un : ça peut devenir très douloureux. "

"Chérissez l'amour, Marcus. Faites-en votre plus belle conquête, votre seule ambition. Après les hommes, il y aura d'autres hommes. Après les livres, il y a d'autres livres. Après la gloire, il y a d'autres gloires. Après l'argent, il y a encore de l'argent. Mais après l'amour, Marcus, après l'amour, il n'y a plus que le sel des larmes."

Ps : in love with a car. 
Ce roman m'a fait découvrir une voiture : la chevrolet Monte Carlo, modèle 70'

Modèle 1972
Modèle 1974


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