et fin ...
Le
lendemain matin, elle se réveilla reposée, sentant quelque chose de
différent. Tout d'abord, elle ne parvint pas à bouger, comme si
elle était entravée. Puis, après s'être débattue un bon moment,
elle parvint à se mettre debout. Un cri d'effroi sortit alors de sa
gorge. Le vieil ours accourut et se mit à rire :
- Tu
m'as l'air bien empêtrée, ma petite Li ? C'est difficile d'avoir
des ailes, non ? - Quoi ... Quoi ... Quoi ... Qu'est-ce que tu as dit ? Des ailes ! Pourquoi aurais-je des ailes ? Et arrête de rire !
Li
se tournait dans tous les sens sans parvenir à se débarrasser de ce
qui la gênait. Elle tournait et tournait sur elle-même, s'énervant
et prenant peur. Le vieil ours l'attrapa dans ses grosses pattes et
parvint à la maîtriser le temps qu'elle se calme.
- Maintenant,
écoute-moi ! Il s'avère que tu n'es pas une licorne.
- Non,
non ! cria Li. Je suis un monstre, totalement difforme.
- Cesse
de dire des bêtises ! Tu n'es pas un monstre et tu ne voulais pas
n'être qu'un simple cheval. Eh bien, tu ne l'es pas !
Li
parvint à se calmer, la force du vieil ours et le ton de sa voix la
rassuraient.
- Tu
as des ailes, petit cheval. N'est-ce pas mieux que d'avoir une
corne ?
- Mais
c'est impossible, répondit Li. Les chevaux ailés n'existent plus
depuis longtemps. Tout le monde sait ça.
- Eh
bien, tu es la preuve du contraire !
- Alors
... Mes parents ne sont pas mes parents ?
- Bien
sûr que si ! Il est tout à fait possible que deux licornes
donnent naissance à un cheval ailé. L'un des tes ancêtres devait
être un cheval ailé, tout simplement. Il existait même des
chevaux ailés avec une corne ou des licornes avec des ailes, si tu
préfères !
Le
vieil ours desserra son étreinte et Li, à présent rassurée,
parvint à bouger ses ailes. Elle les déplia et les remua. La
sensation était agréable, le vent s'engouffrait dessous, faisant
vibrer ses plumes.
- Et
maintenant, vole, petit cheval, lui dit le vieil ours.
Li,
confiante, prit son élan. Elle s'élança du haut de la montagne,
tomba à pic mais ses ailes se déployèrent. Elle volait.
Elle
tourna plusieurs fois autour de la caverne de l'ours et cria :
- Merci
pour tout, vieux sage. Merci encore ! Je vais retrouver ma famille
maintenant. - Bon voyage, petit cheval. Reviens me voir !
- C'est promis ... et si quelqu'un a besoin d'aide, je lui dirai de venir te voir.
Li piqua vers la Forêt Enchantée où elle vit tour à tour Alvin qui cheminait lentement, les gazelles qui discutaient toujours dans la clairière et Eugène. Tous lui firent des saluts en la voyant. Il y avait bien longtemps qu'on n'avait pas vu de cheval ailé dans les environs. Puis elle aperçut les licornes autour du Lac aux Merveilles lui faire de grands signes. Tous l'avaient reconnue même si elle avait terriblement changé depuis son départ. Une fois posée, elle se précipita vers ses parents, si heureux de retrouver leur fille, si différente des autres mais si belle.
En espérant que cette histoire vous plaise !
Bon week-end.
J'ai bien aimé !
RépondreSupprimersevy
Très jolie histoire qui m'a bien plu !!
RépondreSupprimerEtre quelqu'un sans pour autant ressembler aux autres, ça ne peut que me plaire !!!
Merci et peut-être y a t-il là, matière à réfléchir sur l'avenir .................................. l'écriture !!!! (affaire à suivre)
Bisous. Domie
une autre une autre :-) Loustic A
RépondreSupprimer